L’Art cinétique et Opt Art, la grande illusion !

Contexte de l’Art cinétique :

L’Opt Art, abréviation de Optical Art, définit l’illusion optique du mouvement. L’art cinétique s’étend à partir de 1954 aux œuvres de Victor Vasarely, son fondateur français. Puis, les années soixante sont marquées par les innovations technologiques et scientifiques, l’envoi des premiers hommes dans l’espace et l’enthousiasme pour la vitesse. Les échanges artistiques internationaux se développent notamment à la biennale de Venise (créée en 1895), de Sao Polo (créée en 1951) et de Paris (1951).

Victor Vasarely, la grande illusion…

Victor Vasarely élabore une technique pour intégrer le mouvement à l’œuvre d’art. Cela génère un groupe de recherche (le G.R.A.V. 1960) composé de 6 artistes (Garcia-Rossi ; Le Parc ; Morellet ; Sobrino ; Stein ; Yvaral) qui propose d’éliminer la catégorie « œuvre d’art » et de déplacer l’art dans la rue comme un bien de consommation. L’œuvre d’art est réalisée en de nombreux exemplaires, appelés « multiples » et dont la qualité ne varie pas. La galerie Denise René participe au développement de l’art cinétique en organisant deux expositions importantes. Une à Paris « Le mouvement » et une au musée d’Art Moderne de New-york « The responsive eyes ». Cette dernière aura un écho fondamental pour le Pop Art.

Caractéristiques :

L’expression du mouvement et le mouvement réel peuvent être représentés de différentes façons :

• par un effet d’optique décidé par l’artiste et basé sur des réactions physiologiques de la perception visuelle
• par la superposition de lignes dans l’espace qui crée une sensation de mouvement sans que rien ne bouge dans l’œuvre elle-même
• par un mouvement réel de l’œuvre, autonome ou dû à une manipulation du spectateur
• par un jeu de lumière et de reflets lumineux
• par les effets résultants de l’utilisation des couleurs

Dans toutes les œuvres du Opt Art, le mouvement est uniquement optique, jamais réel. Les artistes utilisent des matériaux nouveaux pour créer : le plexiglas, le métal, les circuits électriques, les ampoules, les néons, les moteurs. A la différence des artistes cinétiques, les artistes du Opt Art n’utilisent jamais de peinture mais la durée, l’espace et la lumière. La notion de peinture traditionnelle autour d’un sujet disparaît au profit de la peinture de construction, de machines, d’objets immobiles – à rendre mobiles.

Composition, des formes à géométrie variable…

Les formes utilisées sont géométriques et élémentaires. La permutation de ces formes simples permet de créer une multitudes d’œuvres. Les formes géométriques blanches et noires provoquent un contraste maximum qui crée une vibration optique. Celle-ci peut être renforcée par des couleurs vives qui utilisent les oppositions de couleurs chaudes / froides. Les artistes cinétiques utilisent la lumière directe ou réfléchie comme un matériau. Celle-ci est projetée sur des surfaces en métal, miroir, néons…objets fixes ou en mouvements.

Découvrez le site de la Fondation Vasarely

Bibliographie : Fride, Carrasat, Marcadé. 1993. Source : Comprendre et reconnaître les mouvements dans la peinture. France Loisir